Le bateau prend l’eau. Ce n’est pas un scoop mais depuis peu, les peuples savent que le monde que leur ont créé leurs dirigeants n’est pas fiable. Ni même viable. Car en effet, il ne s’agit plus de fiabilité quand l’Etat ne garantit plus les moyens de subsistance dont il avait la charge: santé, retraite, emploi, éducation, alimentation, etc. En Grèce, la non viabilité du système est flagrante, elle saute aux yeux… et aux oreilles.
Dans le cadre du Printemps Érable, le député Québecois Omar Khadir lance un appel à la Désobéissance Civile :
“Je crois que c’est l’ultime réesponsabilité de chaque citoyen de vérifier que toute loi est équitable et juste, qu’elle est raisonnable, je juge en vertu de mes principes et de ma conscience.”
Dans le Côté Quimper du 16 mai 2012, une introduction au projet de l’Archipel des Non-Violences :
J.G., le 24 avril 2012 pour Le Lot en Action
Aujourd’hui est l’avant-veille d’un épisode électoral qu’on nous présente comme majeur. D’un côté on agite les drapeaux de l’horreur sociale, de l’autre ceux du gouffre financier global : nous sommes obligés de choisir entre l’un des deux sous peine de devenir schizophrènes. Et si l’on souhaite creuser, dépasser les clivages des discours de nos politiques, on se rend compte en effet rapidement compte que, de toute manière, il ne s’agit que d’un désir de conquête électorale, et que les vrais leviers sont tirés ailleurs.
La propriété privée ne cesse de gagner du terrain. On privatise les terres communes (les mejous de Bretagne, les communaux du Rif au Maroc…), le vivant (brevets sur les gènes, OGM…) et les connaissances (brevets logiciels, copyright, propriété intellectuelle poussée à outrance). Après s’être approprié les biens qu’elle manufacturait, la société capitaliste s’est mis à convoiter les biens immatériels. Il faut dire que les biens matériels sont limités en nombre, donc les profits eux aussi sont limités. Au contraire, les biens immatériels sont illimités… Mais comment revendiquer la paternité d’une connaissance ou d’une plante? Comment, sinon par la force? C’est pour cette raison que les “grands propriétaires” font sécuriser les espaces publics par des caméras, les manifestations par des drones et des équipes militaro-policières, les échanges en ligne par la loi LOPPSI ou les accords ACTA…
Compte Rendu de la Marche des Banlieues, dont l’original se trouve sur paris.reelledemocratie.net :
Première pierre de ce projet, le forum Alimentons-Nous, organisé par Minga, JINOV (partenaire direct de l’Archipel) et les Petits Débrouillards, relaie l’initiative de Food Path.
Parce que l’alimentation est ce que l’on partage avec les êtres vivants du monde entier, puisque c’est la base de toutes les organisations humaines, la première pierre de tout régime politique… Et parce que ce sujet est au cœur de l’Archipel, en particulier sur sa partie en Inde. Alimentons-nous, Alimentons la démocratie !
Le « Printemps pour une économie équitable » est entre autres l’occasion de découvrir et de faire connaître des structures porteuses de projets innovants, comme celui de l’association « Foodpath » et son archipel des non-violences, qui nous donne à repenser les rapports entre économie et non-violence politique. Lire la suite de l’article originel …
Comment à travers nos pratiques quotidiennes, pouvons-nous inventer de nouvelles formes de solidarités, renforcer notre autonomie, participer au respect de la biodiversité, encourager le respect des conditions et la rémunération du travail…
C’est aussi à cela que l’Archipel des Non-Violences souhaite se confronter, être confronté. Parce que c’est en mettant en pratiques ses choix politiques qu’on peut se rendre compte de leur portée, de leur justesse… Et parce qu’il n’y a pas de choix politique plus fort que celui du vivre ensemble et du “comment vais-je manger ce soir ?”, il est temps de marcher sur la voie d’une économie équitable.