Baptiste SIMON – L'Archipel des Non-Violences https://archipel.foodpath.eu Confronter nos représentations des non-violences, en particulier sur l'alimentation et l'accès à la terre Tue, 30 Jun 2015 12:41:34 +0000 en-US hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.7.19 Tomato Souss https://archipel.foodpath.eu/2013/10/30/tomato-souss/ Wed, 30 Oct 2013 19:30:55 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=714

The taxis sea, in Inezgane

We are in the Souss region, in the south of Morroco. Casablanca is 5 hours driving north, Marrakech, 3 hours driving north-east. Welcome to Agadir ! A touristic city with its beach of fine sand, its royal ranches and golf courses. This is exactly what our taxi driver rushes to sell us, using a French tongue that he prefers to Arabic, since he has Berber origins. He presents his region with a dangerous naivety, ensuring that there is no lack of water. It only rains an average of 20mm per month, and all of the rivers that we cross, on this day of June, are totally dry.

The city extends its suburbs for several kilometers because of the economic development of the last 20 years. On the road of the agricultural plain, small trucks full of vegetables (turnips, beets, carrots, …) are crossing each other and walls protecting the crops hide the skyline. Sometimes greenhouses appear, sometimes just their metal skeleton dressed with tattered plastic pieces.

Arriving at the Plain

This agricultural plain is located between two rivers, Oued Souss on the North and Oued Massa on the South, along the ancient caravans’ path which were going up to the Rif mountains from Mauritania, and not so far from the commercial port of Agadir. So it is not surprising that this place was chosen to harvest vegatables for exportation : water capabilities, transport facilities … and plenty of workers. Cheap when the labor is Moroccan, and even less when it is from Sub-Saharan countries, especially from Senegal.

In the heart of the plain, Ait Amira, a far-west town built along a road where farmworkers and food are carried (human beings are carried in the same conditions as vegetables, accidents are common and often very critical). A town without cultural roots : nothing is Moroccan here, in this suburb without neither the common bread oven nor the hammam, that are constitutive of the urban units of life in any town’s district.

A street of Sidi Bibi, a village near Ait Amira
Two little girls in the streets of Ait Amira
Ait Amira

Hamid Mhandi

We find Hamid Mhandi, a union representative, in a café along the road. From the terrace we are looking at this strange city’s life. Women are rare in the streets. At a first sight, we should think that they’re staying at home, as usual. But here Hamid explains to us that they are at work, and they are hired more easily than men : they are hard workers, and they do not complain about the conditions of work, the labor hardships, or the wages… In fact Hamid’s wife had found a job before himself when they had arrived around 2003. This is totally shaking up Moroccan habits, which are Hamid’s habits too.

Hamid Mhandi at Ait Amira FNSA's HQ

Sitting around a nouss-nouss coffee, he tells us his story : the appalling working conditions in the greenhouses and how he joined a union… Before going forward in more political issues, he brings us to his union’s local HQ, the FNSA (National Federation of the Agricultural Sector). It’s a single level house made of raw concrete transformed into an office, the rooms are almost empty and echo with the sound of our voices. We sit on garden plastic chairs as we listen to Hamid’s foresight on workers’ conditions.

Conditions and Workers’ Struggles

Here we do not speak about peasants anymore, but about agricultural workers. Indeed Hamid’s story looks like class struggles in the mining industries in northen France or England, whereas the Moroccan society is traditionally and implicitly organized in social casts. Here, uprooted workers coming from all over Morocco (and Africa) do not get back the structural patterns they are familiar with. Without those benchmarks, they replace the traditional caste system for a social class system that recreates their lives and communities. Here it is poor workers against agricultural companies, particularly European and North American.

This class struggle allows Morrocan and Senegalese workers to overcome the gap between their nationalities and to claim altogether equality and improved working conditions. Since the 2004 new working laws in Morocco, the minimum wage is MAD 87 (€8.5) a day for 44 hours a week. However, the agricultural sector is an exception with its minimum wage of MAD 60 (€5.5) for 48 hours a week. In addition to these inequalities between legal workers, the arrival of undocumented workers lowers the legal wages. Today, wages can decrease to MAD 40 (€3.6) without any written working contract. Instead of being a source of xenophobia, this leads unions to want to join all companies, especially those that employ undocumented workers. Therefore, FNSA is fighting for the levelling of working conditions and not for a stigmatization of Senegalese or Sub-Saharan workers.

It’s around the Friday traditional familial couscous that a long digestion of this information can begin.

The Souss plain, Agadir in the North, the gray greenhouses in the middle... Surrounded by the Oued Souss and Oued Massa rivers.

Translated with the kind support of Renda Nazzal.

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Regards vers l’intérieur de la Plaine https://archipel.foodpath.eu/2013/06/30/regards-vers-linterieur-de-la-plaine/ Sun, 30 Jun 2013 19:30:32 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=580

À l’intérieur de la Plaine du Souss au Maroc, Aziz nous fait visiter la ferme de son oncle. Dans le Douar (village) Essalanhia la “terre” est comme ailleurs en ce début d’été : sèche, aride, pareille à du sable. Tout le système d’irrigation historique est encore en place : un puits de 10 mètres et un bassin et des canalisations en simili-béton parcourent les champs. Avec des jeux de regards, les travailleurs de la terre bouchaient une sortie pour en ouvrir une autre afin d’y guider l’eau. Dans les parcelles, des micro-digues forment des unités de quelques mètres carrés permettant là encore une répartition fine de l’irrigation. Mais ce système n’est plus utilisé. Dans les regards ancestraux les déchets communs partagent le volume avec des restes de tuyau servant au goutte-à-goutte qui a pris le relai. Non loin de la ferme, un moteur de voiture ronronne. Sorti de sa carcasse de R25 d’origine, il est maintenant alimenté au butane … énergie fortement subventionnée par l’État via la caisse de compensation, aujourd’hui largement remise en cause par le gouvernement islamique aux manettes. Une longue courroie fait tourner la pompe plongée dans son puits de plus de 100m de profondeur, seul maintenant en mesure de fournir l’eau nécessaire à la vie. Le bassin est passé de 5m2 à 25m2 et les canalisations historiques ont été remplacées par de longs tuyaux courant sur le sol et aboutissant dans les goutte-à-goutte quadrillant les champs.

La vie d’une ferme dans le Souss

Dans la ferme de l’oncle de Aziz on y cultive de la pomme de terre et des courges pour les souks locaux (3 par semaines à Sidi Bibi, Aït Amira et Inezgane) ainsi que du maïs ensilage et de la luzerne pour les bêtes. Sur les 3Ha cultivés, 9 vaches à lait cohabitent, les mêmes Prim’Holstein que l’on reconnaît facilement dans nos campagnes européennes par leur taille et leur robe tachetée blanche et noire. Il n’a pas assez plu cette année. Le niveau du puits a encore baissé. Les vaches restent donc dans leur enclos faute d’herbe à brouter. Certaines y semblent particulièrement en difficulté. Malgré les deux à trois campagnes de maïs par an, l’aliment produit sur la ferme manque et chaque sac coûte cher pour subvenir à leurs besoins…sans compter la classique carence en protéines liée au maïs ensilage qu’il faut combler par l’achat onéreux de compléments à base de soja (de provenance inconnue) lorsque la luzerne gourmande en eau ne suffit plus. La petite trayeuse permet quand même la production d’une centaine de litres de lait par jour, vendus 4 Dh (40c€) le litre hors transport. Sur la ferme, la vie semble rustique mais très correcte. La maison est bien habitée (salle de bain, salon marocain bien fourni, quelques chambres à coucher, et régulièrement un peu de viande au menu). Seule la question de l’eau semble réellement inquiétante sur les terres de l’oncle de Aziz. Le puits baisse chaque année… et les productions de la ferme en sont incroyablement dépendantes et particulièrement gourmandes sur cette terre aride, si ce n’est désertique.

La spiruline Berbère

Quelques centaines de mètres plus loin vers le Nord, Thomas Dussert Vidalet produit de la spiruline, cette algue bleue-verte très riche en protéines (7 fois plus que la viande), en vitamines et oligo-éléments. Elle est cultivée dans des bassins d’eau saline, brassée en permanence elle demande une attention de chaque instant. La ferme dispose d’un laboratoire très bien équipé, d’une unité de séchage et ensachage. Elle permet à cinq personnes d’y travailler en permanence. Ici aussi l’ancien puits d’une dizaine de mètres est à sec, remplacé par un profond forage et deux citernes – châteaux d’eau. Et ici aussi la diminution de la ressource inquiète. Pour autant l’activité économique y est florissante, les employés du village y sont plutôt bien lotis. Thomas écoule la production de la ferme principalement en France, mais arrive à trouver des débouchés localement : 10% vendus dans les souks locaux sous la dénomination de “Spiruline Berbère” et 1% est donné à deux orphelinats locaux. Entre voisins, on recherche l’entre-aide : la spiruline invendable pour la consommation humaine est donnée aux animaux du douar (village) et Aziz promet de revenir en prendre pour les vaches de son oncle : il paraît que les résultats sur la production laitière sont incroyables !

Abdou, le paysan-entrepreneur

Dans la ferme suivante, encore un peu plus au nord, Abdou (un ami de l’oncle de Aziz) cultive des légumes en plein champ. C’est les deux pieds nus dans la terre de son champ de patates, aux côtés de ses ouvriers, qu’il essaie de régler un problème avec son irrigation au goutte-à-goutte : les tubercules pincent les tuyaux dans leur trop forte croissance. Voilà des années qu’il économise Dirham par Dirham, patiemment et intelligemment, pour pouvoir construire sur ses terres deux serres de 1,2Ha chacune. Ses économies, de l’entre-aide et un peu de débrouille ont été suffisantes. Les deux serres sont presque prêtes. Le démarrage de la production de tomates est prévue pour la prochaine quinzaine. Un système d’irrigation-fertilisation ultra-perfectionné est en place. Installé par une entreprise spécialisée et 100% subventionnée par l’État Marocain, il est totalement informatisé : rien ne semble laissé au hasard. Pourtant Abdou ne lit et n’écrit presque pas, et avoue n’avoir jamais touché à un ordinateur. Là encore tout est pensé : il doit suivre une formation spécialisée avant la mise en marche du système. Dans ses serres, c’est 4 à 5 ouvriers qui sont prévus pour y travailler à l’année, sous contrat oral informel, et un gros renfort est prévu (en provenance de Belli Melal, une campagne déshéritée entre Fès et Marrakech) pour les récoltes. Dans sa ferme, les légumes très gourmands en eau qui y poussent doivent aller la chercher entre 60 et 100m de profondeur. À quelques kilomètres de là, il faut descendre encore au-delà de 150m… Un sursis pour Abdou.

L’instituteur Amazigh

Au détour d’une serre, Ali, un instituteur militant Amazigh (Berbère), décrit un peu sa vision de la Plaine du Souss : problèmes de scolarisation et analphabétisme chronique, vagues de migrations intenses depuis le Nord du pays, criminalité… et gros danger à l’horizon quant à l’accès à l’eau ! Pour lui il s’agit d’un lobby de familles “Fassi” via les sociétés agricoles qui pose tous ces problèmes dans la région… La mondialisation galopante et le libéralisme effréné semblent, selon lui, avoir bel et bien mis le Souss et ses habitants sous le couperet de la pénurie en eau. En attendant, la sueur des travailleurs de la terre continue d’attiser la soif de la région.

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Derrière les portes des serres d’Agadir https://archipel.foodpath.eu/2012/06/25/derriere-les-portes-des-serres-dagadir/ Mon, 25 Jun 2012 10:40:36 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=557 Nous apprenons avec deux heures de délai que la direction de Bio Prod (nom modifié, NDLR), une grande société agricole de la Plaine du Souss, près d’Agadir au Maroc, est d’accord de nous ouvrir ses portes. L’occasion est trop exceptionnelle pour la rater. La rencontre avec le directeur financier doit se faire dans les locaux administratifs de la société agricole, dans la plaine du Souss. Celle-ci a été décidée la veille au soir avec Hamid Mahndi, représentant syndical local pour la FNSA/UMT, et nous ne l’avons apprise que quelques heures avant, le temps de sauter dans deux “grands taxis” direction Aït Amira pour 1h30 de trajet.

L'allée fleurie de Bio Prod

Entre la bourgade et les locaux, la mobylette de Hamid slalome entre les nids de poule : les routes sont en mauvais état. Sur les côtés, de très nombreux bâtiments sont à peine entamés, les parpaings défoncés ont à peine été scellés entre eux, les toits sont souvent inexistants. Arrivés devant les grilles de l’entrée, un garde en uniforme nous accueille. L’autorisation lui est donnée, nous entrons. De chaque côté, d’impressionnantes serres de cultures hors-sol, encadrées là encore par des grillages… mais sur lesquels poussent des plantes grimpantes florales multicolores.

Au bout de la route, nous arrivons aux locaux administratifs de Bio Prod, en face de la station de conditionnement. Belle double-porte en bois, suivie de portes en verre de l’autre côté du sas. À l’intérieur, tout l’équipement d’une entreprise européenne moderne : climatisation, photocopieur, bureaux vitrés… seules la présence de photos du Roi (dont une reprenant son passage dans l’entreprise quelques mois plus tôt), ainsi que celle du personnel d’entretien que nous croisons très souvent dans ces locaux brillants, nous rappelle que nous sommes au Maroc.

Journalistes et méfiance de la direction

L’accueil est chaleureux, pourtant M. El Ghildi (nom modifié, NDLR), le directeur, est méfiant : il nous demande notre accréditation de l’État nous permettant d’exercer la profession sur le territoire Marocain. Nous lui expliquons notre refus de cette démarche par notre volonté de garder une liberté de ton. Il nous demande aussi de ne pas citer le nom de son entreprise et d’essayer de donner une belle image de son pays. M. El Ghildi semble être, avant toute chose, un vrai patriote. Selon lui, il faut que les Marocains aient de l’espoir dans l’avenir de leur pays au lieu de rêver d’une Europe mirifique. Il y a de l’emploi et du travail ici, au Maroc, et des sociétés comme Bio Prod sont de gros employeurs.

Les ouvriers de Bio Prod

Il explique nous que sa société tend vers une situation où chaque ouvrier aura un contrat de travail écrit. Ils paient chacun d’entre eux au moins au SMAG (salaire minimum agricole, 60 Dh / 6 € par jour, 48h par semaine) et respectent le nouveau code du travail de 2004. Ils facilitent également l’accès aux heures supplémentaires aux ouvriers qui souhaitent augmenter leurs revenus.

Hamid Mahndi (du syndicat FNSA/UMT) et M. El Ghildi semblent travailler ensemble à une amélioration des conditions des ouvriers. C’est cette particularité qui fait de Bio Prod une société agricole intéressante. Selon son directeur, le rôle du syndicat de Hamid est essentiel dans la vie de l’entreprise : c’est lui qui permet la médiation entre l’entreprise et ses ouvriers. Et pour M. El Ghildi, il est très important pour l’activité de Bio Prod de conserver ses salariés le plus longtemps possible, qu’ils puissent monter en compétence, en savoir-faire. C’est ce que le dialogue et la confiance entre direction et syndicat doit garantir. Hamid acquiesse.

Bio Prod travaille donc à améliorer les conditions de vie des ouvriers sur les sites de production en reconstruisant à neuf des lieux de vie intégrés (mais restant ouverts, ce qui n’est pas toujours le cas, refusant juste “la présence d’alcool, de femmes et de drogue”), en mettant en place des programmes de soutien scolaire spécifiques pour les enfants de ses ouvriers, en essayant de trouver des solutions aux questions de transports du personnel très prégnantes dans la région où de nombreux accidents graves ont lieu chaque semaine. Si ces efforts sont annoncés à visée philanthropique, c’est aussi parce que la qualité de la production de Bio Prod, et donc de ses débouchés, en dépend, en particulier sur le long terme.

Vue d'ensemble des logements
Salle de bain et toilettes collectifs
Une chambre à coucher type pour les ouvriers
La cuisine collective

Bio Prod

Si Bio Prod peut faire figure de modèle social dans la Plaine du Souss, c’est peut-être parce qu’elle ne cible pas les mêmes marchés que la plupart de ses concurrents. Alors que ces derniers visent le plus souvent les marchés d’Europe du Sud, Bio Prod vise quant à elle l’export vers les pays du Golfe et vers l’Europe du Nord, en cherchant avant tout la qualité et donc les produits à forte valeur ajoutée. De cette manière, son poste de dépense le plus important devient la logistique et les transports, là où c’est la main d’œuvre qui coûte le plus ailleurs… Cela explique certainement leur capacité économique plus importante à répondre aux attentes sociales des ouvriers.

Des craintes

Une grande frayeur pour Bio Prod, selon M. El Ghildi, a été (et est toujours d’une certaine manière) la force de la Révolution Arabe Marocaine, dite “Mouvement du 20 Février”. Dans la Plaine du Souss, elle s’est principalement traduite par des constructions anarchiques d’habitations qui ne seront, pour ainsi dire, jamais finies. Pour autant, ces événements ont fait et font encore trembler les serres des environs sur leurs pieds d’argile.

Une plaine où poussent maisons et serres de plastique et de béton
C'est dans cette Plaine désertique que poussent maisons et serres de plastique

Autre grande inquiétude, ici comme dans les populations des villages alentours: l’eau. La nappe phréatique baisse chaque année. C’est sur l’innovation technologique que Bio Prod mise pour maîtriser ce risque : désalinisation d’eau de mer (à base d’énergie fossile), récupération de rosée matinale, techniques de cultures hors-sol récupérant jusqu’à 40% de l’eau du système… et possibilité de puiser dans le barrage situé à quelques kilomètres pour ne plus dépendre, comme c’est le cas dans les villages, que des puits devant être de plus en plus profonds.

Optimisation

Dans les serres de Bio Prod, l’optimisation est le mot d’ordre : optimisation des compétences, optimisation des ressources, optimisation de la qualité, optimisation des intrants (les produits phyto-sanitaires et autres engrais sont récupérés avec l’eau du système, introduction de la lutte intégrée)… Mais le manque d’eau, la dépendance au pétrole et au marché agricole global fragilisent ce modèle. Les contrastes, dans la plaine du Souss, sont vraiment très forts. L’espoir cohabite avec un certain fatalisme ; l’intégration verticale avec un milieu social souvent très précaire et un milieu naturel très fragile.

Ouvrir les politiques agricoles à l’alimentation

Dans tous les cas, les autoroutes et les ports du Sud de l’Europe continueront à voir défiler des tomates, des courgettes, des haricots et autres poivrons “Origine Maroc” aussi longtemps que les ouvriers agricoles qui les produisent ne revendiqueront pas une vie décente, aussi longtemps que le pétrole permettra la production et le déplacement de denrées alimentaires à si bas coût, aussi longtemps que le réchauffement climatique induit par ces modèles n’aura pas asséché le dernier puits, aussi longtemps que nous n’ouvrirons pas, partout, les politiques agricoles à l’alimentation afin d’en faire une question démocratique centrale, depuis sa localité avec ses voisins jusqu’aux règles du commerce international. Sur cette échelle macro-économique, où se situe Bio Prod ? Produit d’un modèle ou modèle de produits ? Et ce faisant, produit ou producteur ?

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Du souk à l’OMC https://archipel.foodpath.eu/2012/06/06/du-souk-a-lomc/ Wed, 06 Jun 2012 18:09:31 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=476

Tanger. Port de pêche. L’Europe est à l’horizon juste derrière la brume. Fin de journée en mer pour les pêcheurs mais la journée est loin d’être finie : réparation des filets, préparation des hameçons. Les pêcheurs s’affairent sur le quai. Il suffit que nous nous intéressions aux poissons dans une vieille caisse en bois pour que la discussion s’engage, en français, en arabe, en allemand ou avec les mains… Une petite discussion informelle met l’émulation : un petit attroupement se forme, écoute des deux oreilles, et sourit de la situation. Petit cours de biologie marine improvisée : rougets, pageots, merlans, la mer est riche ici, tellement riche que les poissons se jètent dans les filets pour le plus grand bonheur des pêcheurs.

Rabat. Souk alimentaire en pleine effervescence, malgré que les étals soient encore en cours d’installation. Chacun est libre de regarder, de toucher, de poser des questions, de poser des questions, d’être curieux de l’autre dans ses habitudes de cuisinier. Ici, en face des produits frais, les prix sont francs, les regards aussi. Ici nous sommes tous faits des mêmes besoins, dont celui de se nourrir, et des mêmes envies : bien manger. Ici on nous fait goûter une herbe, là on nous fait sentir une épice, là encore on nous explique comment broyer une céréale inconnue pour agrémenter une soupe.

Asilah. Dans une ruelle déserte, face à la mer derrière la médina fortifiée. Il est 16h. Un tagine à l’européenne cuit sur un réchaud en aluminium devant les regards amusés des passants. Echanges de regards complices avec les femmes : entre cuisiniers on se comprend. A ce moment, les barrières tombent, ce qui nous sépare les uns des autres s’évapore dans la fumée du tagine.

Au Maroc, c’est bien connu tout se négocie : c’est comme un jeu, un élément de cohésion sociale, un héritage de cette civilisation bâtie sur des échanges commerciaux. On a tous en tête les images des caravanes qui traversent le Sahara et de celles qui ont ouvert la route de la soie. D’ailleurs ce n’est peut-être pas un hasard si l’Organisation Mondiale du Commerce a vu le jour en 1994 avec les accords de Marrakech. Hors c’est cette même OMC qui a dérégulé le marché agricole mondial menant aux émeutes de la faim de 2008 dans les pays les plus fragiles. La spéculation sur tout et n’importe quoi a amené ces bureaucrates à jouer avec le prix de la farine ou d’autres denrées alimentaires de première nécessité. Mais quand l’OMC joue aux colons de Catane ce sont des populations entières qui meurent de faim dans le monde réel (1 milliard de personnes souffrent à ce jour de la famine selon l’Organisation Mondiale de la Santé).

Sur les toits, Rabat

Comme on le disait, au Maroc tout se négocie… mais pas la nourriture1. Le jeu s’arrête donc là où les besoins vitaux commencent et c’est justement sur ceci que l’on partage le mieux, que l’on commence à faire société et que l’on en garantit la longévité.

C’est si vrai que le Gouvernement Marocain met actuellement en place un système de régulation en particulier des prix du blé (source: Le Matin, du 5 juin 2012, Maroc).

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Appel à la Désobéissance Civile au Québec https://archipel.foodpath.eu/2012/05/24/appel-a-la-desobeissance-civile-au-quebec/ Thu, 24 May 2012 18:20:04 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=453 Dans le cadre du Printemps Érable, le député Québecois Omar Khadir lance un appel à la Désobéissance Civile :

“Je crois que c’est l’ultime réesponsabilité de chaque citoyen de vérifier que toute loi est équitable et juste, qu’elle est raisonnable, je juge en vertu de mes principes et de ma conscience.”

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Sur la trace des paysans sans terre https://archipel.foodpath.eu/2012/05/22/sur-la-trace-des-paysans-sans-terre/ Tue, 22 May 2012 19:59:08 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=439 Dans le Côté Quimper du 16 mai 2012, une introduction au projet de l’Archipel des Non-Violences :

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Sous le parvis des droits de l’Homme, la honte ! https://archipel.foodpath.eu/2012/05/21/sous-le-parvis-des-droits-de-lhomme-la-honte/ Mon, 21 May 2012 21:13:01 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=425
Les Marches Populaires, dont nous vous avions parlé lors du passage de celle de Toulouse dans notre département, se sont retrouvées le samedi 21 avril à Paris. Récit d’un week-end peu ordinaire.

J.G., le 24 avril 2012 pour Le Lot en Action

La journée avait pourtant bien commencé, les prévisionnistes de Météo France, à l’instar des instituts de sondages, ont commis quelques inexactitudes; c’est sous le ciel bleu que les Marches d’Angers, Bayonne, Marseille et Toulouse, réunies depuis la veille dans un lieu culturel occupé, ont pris la rue pour rejoindre Châtelet. Une belle réussite en effet puisque cette « manifestive » non déclarée a éclairé les visages sur notre passage et grâce à une organisation auto-gérée, mais sans faille, la préfecture a fini par nous ouvrir la route. Chemin qui nous a conduit tout droit dans les bras des Marcheurs de Lille et des Banlieues, pour des retrouvailles au combien émouvantes. Au programme de l’après-midi : une autre manifestive, déclarée cette fois,et un rassemblement dans les jardins du Trocadéro accordé du bout des lèvres par la mairie de Paris jusqu’à 23h.

Ne nous voilons pas la face, nous avions bien l’intention d’établir un campement de résistance dans les belles allées aseptisées du Champ-de-Mars. Les forces en présence, très certainement informées, nous en ont largement dissuadé… Après quelques hésitations, et pour conserver notre esprit de pacifisme, nous nous sommes donc dirigés vers le lieu autorisé pour y tenir une belle assemblée populaire sur le thème « ils ne nous représentent pas », hautement symbolique en cette veille de mascarade démocratique.

C’est à ce moment précis que l’atmosphère a changé autour de nous. Les renforts de CRS et de gendarmes, cachés en « deuxième ligne » sur le Champ-de-Mars, ont rejoint les compagnies déjà en place. Escortés jusqu’aux jardins sous les yeux éberlués des touristes, nous pensions pouvoir échanger paisiblement sur les sujets qui nous sont chers en partageant une bonne soupe marocaine offerte par un collectif local.

Mais stupéfaction ! L’accès aux jardins, haut lieu du tourisme parisien, nous était bien autorisé, mais vidé de ses habituels promeneurs… Au déploiement des forces de l’ordre visant à nous encercler nous avons compris : l’état ne nous laissera pas planter la démocratie ce jour. Tout les accès ont été verrouillés, il n’y avait, à part pour quelques courageux, aucun moyen de nous rejoindre. Unique constat : 300 personnes encerclées en plein centre ville de Paris, et moi avec. Une Brillante démonstration de force. Mais le pire était encore à venir… Le médiateur, complètement dépassé par des ordres absurdes, nous a informé que nous pourrions sortir par groupe de 6-8 personnes et raccompagnés séparément par des policiers en civils jusqu’à des bouches de métros. Je vous passe les détails mais nous avons été privés de nos libertés fondamentales pendant 4h . Pas d’eau pour s’hydrater, aucun moyen digne pour uriner. Le repas a partager est resté bloqué à 50m de nous. Puis le cordon s’est resserré petit à petit et quasiment aucun déplacement n’est devenu possible. La méthode bien connue de la « bouilloire » nous a été servie à toute les sauces. Il a fallu une auto-gestion exceptionnelle pour qu’aucun débordement, à une exception près, ne soit à déplorer. Nous avons su faire front à la tension que l’on nous imposait. Tension très certainement destinée à provoquer une situation répressible qui aurait justifié une intervention musclée. Nous avons finalement tous été raccompagnés en petits groupes jusqu’aux tourniquets des différents métros par des compagnies de CRS dépitées de devoir être les garants d’une injustice flagrante. Nous signifiant parfois même verbalement leur propre indignation. Ironie du sort, nous avons été parqués quelques mètres en dessous du parvis des Droits de l’Homme.

L’épuisement a été de courte durée. Nous nous sommes réveillés plus motivés que jamais et après un débriefing de la veille, nous avons conclu qu’une petite action clown serait idéale pour illustrer les résultats d’un jour de deuil pour la démocratie. Maquillés et déguisés en clowns tristes, nous avons donc rejoint le siège du parti socialiste, nous comptions faire de même à celui de l’UMP, afin interroger les passants à l’heure du choix entre la peste et le choléra. Une fois encore, nous nous sommes retrouvés encerclés, privés de liberté par 22 policiers pour 16 clowns. Mêmes proportions quand les copains venus nous soutenir nous ont rejoint à l’intérieur du cordon. Encore 3h de privation de liberté et cette fois il n’y avait plus de métro pour nous ramener. Ironie du sort, c’est devant des militants d’un parti dit de gauche que nous avons été parqués. Drôle de week-end je vous le dis!

La préfecture aux ordres d’un état totalitaire a essayé de nous diviser par la répression, dernier outil pour nous empêcher de semer les possibles. Nous en sortons renforcés et unis plus que jamais. Au cœur de cette dictature constitutionnelle qu’est devenue le pays des Droits de l’Homme, j’en appelle à l’insurrection populaire et pacifique. Un peuple uni jamais ne sera vaincu !

J.G., le 24 avril 2012 pour Le Lot en Action

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Démocratie Présidentielle ? https://archipel.foodpath.eu/2012/05/04/democratie-presidentielle/ https://archipel.foodpath.eu/2012/05/04/democratie-presidentielle/#comments Fri, 04 May 2012 08:43:56 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=403

Aujourd’hui est l’avant-veille d’un épisode électoral qu’on nous présente comme majeur. D’un côté on agite les drapeaux de l’horreur sociale, de l’autre ceux du gouffre financier global : nous sommes obligés de choisir entre l’un des deux sous peine de devenir schizophrènes. Et si l’on souhaite creuser, dépasser les clivages des discours de nos politiques, on se rend compte en effet rapidement compte que, de toute manière, il ne s’agit que d’un désir de conquête électorale, et que les vrais leviers sont tirés ailleurs.

Ainsi, alors que les situations mondiales, nationales et locales exigeraient de la démocratie toute sa puissance collective, la politique des jeux électoraux réduit le débat à ses propres préoccupations : comment rester parmi les puissants. Elle donne à croire que, comme on peut le lire parfois, le citoyen ne peut exister qu’en donnant son consentement… lorsqu’il se place dans la servitude volontaire, comme le soulignait Étienne de la Boétie au 16e siècle. Naturellement, ce type de communication est institutionnelle, pilotée par des politiciens pour garantir leur position : garder son portefeuille, sa légitimité, sa popularité bien rangés et repassés. Ces fonctionnements ont directement pour objet inavouable de tuer la République, la Res Publicae, la chose publique.

Je vote donc j'existe, Quimper début 2012, source: Penhars Info

Pour garantir cette domination de la République, l’État des élus professionnels s’arroge normativement le monopole de la violence. Il fait équiper la Police, la sur-protège en transformant petit à petit son rôle de la prévention à la répression, du maintien de la paix à la force de l’ordre, de ses missions au service du peuple à celui de l’oligarchie. Oui à la liesse populaire, mais ne traversez pas la route en dehors des clous ! S’il vous plaît…

Dans ce contexte particulièrement propice au “syndrome du larbin“, il s’agit donc d’offrir à l’électeur une voie de facilité, une cascade dans la roche pour guider le cours du ruisseau : il est tellement plus facile et confortable de rester sur la voie tracée par les dominants que tout le monde s’y précipite. On nous dit que nous sommes individuellement faibles, et qu’il faut tirer sa propre épingle du jeu ? On nous laisse à penser que nous sommes libres de nous exprimer, mais ce n’est pas ce qui se traduit dans la réalité lorsque l’on voit le traitement des discours qui sortent des prés carrés de la pensée dominante. Qui aurait envie de sortir du pré pour affronter cela ? Mieux vaut encore se réjouir de la liberté qu’on y trouve à l’intérieur et continuer à brouter paisiblement. Cela rend l’appropriation du stigmate de l’impuissance aisée et nous pousser à s’interdire l’expression de toute opinion qui sortirait des bienséances. Nous ne sommes pas loin de la soumission à l’autorité telle que décrite par Milgram, et les zigzags qui mène une nation au totalitarisme “démocratique”.

Pour autant, se réapproprier le Politique sera un passage obligé pour reconquérir sa citoyenneté. Et cette réappropriation passe par l’action : se rendre acteur de sa citoyenneté, de ses choix, pour aujourd’hui et pour demain. Un bulletin de vote est un acte, tant qu’il est accompagné d’un esprit critique prêt à entrer en opposition en cas de décalage entre les décisions de nos politiques et nos propres convictions. Mais redonner du sens au vote se réapprend. Il faut réapprendre à se considérer comme un être humain, à la fois fort avec les autres et faible dans son individualité indivisible, qui peut être fier tout en restant humble.

Le chemin de l’indépendance est parcheminé d’embûches, la route est chaotique mais la destination fait rêver. Les chevaux sont attelés et il est urgent de monter en voiture. En route !!

Photo d’en-tête : source Wikimedia

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https://archipel.foodpath.eu/2012/05/04/democratie-presidentielle/feed/ 2
Ceci n’est pas un article subversif https://archipel.foodpath.eu/2012/05/03/devenir-hacker-de-son-propre-monde/ Thu, 03 May 2012 14:58:13 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=343

La propriété privée ne cesse de gagner du terrain. On privatise les terres communes (les mejous de Bretagne, les communaux du Rif au Maroc…), le vivant (brevets sur les gènes, OGM…) et les connaissances (brevets logiciels, copyright, propriété intellectuelle poussée à outrance). Après s’être approprié les biens qu’elle manufacturait, la société capitaliste s’est mis à convoiter les biens immatériels. Il faut dire que les biens matériels sont limités en nombre, donc les profits eux aussi sont limités. Au contraire, les biens immatériels sont illimités… Mais comment revendiquer la paternité d’une connaissance ou d’une plante? Comment, sinon par la force? C’est pour cette raison que les “grands propriétaires” font sécuriser les espaces publics par des caméras, les manifestations par des drones et des équipes militaro-policières, les échanges en ligne par la loi LOPPSI ou les accords ACTA…

Face à eux, des individus qui pensent que l’information et la connaissance peuvent et doivent être accessibles au plus grand nombre : ce sont des “hackeurs”. Le mot “hackeur” fait peur, amène à l’associer à des termes tels que clandestinité, réseaux sous-terrains, tendance apocalyptique… Ces associations de mots et de ressentis basés sur la peur sont devenues une évidence, quelque chose dont on n’a même plus besoin de débattre. C’est que le système de la propriété privée se protège de toutes ses éventuelles failles et nous remplit le cerveau, les yeux et les oreilles de tout ce qui pourrait le remettre en question. Ce qui pourrait lui nuire est alors automatiquement associer au terrorisme…

Ceci n'est pas une pipe
Ceci n'est pas une pipe, Magritte

Cependant, le hacking ce n’est pas ça. Il s’agit de prendre un objet, une chose, et d’en détourner de son usage premier, de l’améliorer en le rendant plus juste, toujours plus approprié à la situation pour laquelle il est utilisé.

On peut donc dire que, grâce au hack, les utilisateurs parviendront au mieux et au plus économique (dans tous les sens du terme) à agir sur le monde qui les entoure. Et c’est précisément pour cette raison qu’il nous semble incontournable que cette vision de l’outil soit transmise par l’instruction publique. En effet, si son objectif était de former des citoyens libres et indépendants, elle leur permettrait d’être des acteurs des situations qu’ils vivent. C’est d’ailleurs ce que certains pédagogues appellent “la pensée divergente”. La pensée divergente, c’est la capacité que chacun d’entre nous a, dès le plus jeune âge, de formuler des hypothèses à partir d’une situation donnée.

Combien d’usages peut-on faire d’un trombone ?

Si Einstein est un génie de notre système de pensée basé sur le profit et la propriété intellectuelle*, ce sont les enfants de maternelle qui sont les champions de la pensée divergente. Les enfants sont les meilleurs hackeurs de leur monde. Cela nous permet de garder beaucoup d’espoir pour le monde de demain, celui dans lequel nous aurons collectivement décidé de hacker le monde actuel : production d’information, boycott, désobéissance civile, détournements, réappropriations, etc. pour manifester notre refus de collaborer.

C’est pour voir advenir ce monde en cela que l’Archipel des Non-Violences se veut un projet de hacking social à grande échelle par son usage de la communication-guerrilla comme réappropriation du langage d’information et des techniques journalistiques. Mais aussi au travers de son soutien à des actions de désobéissance civile visant la dé-privatisation: lutte contre la loi sur les semences, contre les OGM ou contre ACTA.

Nous tâcherons ici, comme des hackeurs envahissant le monde réel, de faire un pas de côté, sortir des rails qu’on cherche à nous imposer, et réinvestir nos vies. Il s’agira donc de prendre notre monde, taillé pour produire de capitaux financiers, et d’en faire un éco-système créateur de richesses immatérielles, de liens, de partage et de diversité. Apprenez-en plus sur ceux qui sont les premiers pirates modernes :


PIRAT@GE le documentaire sur les Hackeurs 1/4 par partipirate


PIRAT@GE le documentaire sur les Hackeurs 2/4 par partipirate


PIRAT@GE le documentaire sur les Hackeurs 3/4 par partipirate


PIRAT@GE le documentaire sur les Hackeurs 4/4 par partipirate

Quant à la pensée divergente :

*capitaliste par l’exploitation qui a été faite de ses travaux: il est le père du réfrigérateur et ses travaux ont permis l’invention des piles photovoltaïques, de l’automobile à énergie solaire, etc

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Assemblée Populaire sur l’alimentation à Aubervilliers (Marche des Banlieues) https://archipel.foodpath.eu/2012/04/29/assemblee-populaire-sur-lalimentation-a-aubervilliers-marche-des-banlieues/ https://archipel.foodpath.eu/2012/04/29/assemblee-populaire-sur-lalimentation-a-aubervilliers-marche-des-banlieues/#comments Sun, 29 Apr 2012 13:23:59 +0000 http://archipel.foodpath.eu/?p=351

Compte Rendu de la Marche des Banlieues, dont l’original se trouve sur paris.reelledemocratie.net :

Nous accrochons 2 banderoles : « marches des banlieues» et «assemblée populaire». Le Maire vient nous saluer. Marine, l’association « MINGA » avec qui nous avons mis en place l’assemblée populaire sur le thème de l’alimentation, nous rejoint. L’échange de connaissances se passe bien, , orienté vers les propositions d’alternatives et la nécessité des peuples du monde de répondre à leurs besoins vitaux. Une vraie convergence est née aux yeux de certains d’entre nous, qui a motive pour enclencher des projets locaux. Plusieurs passants souhaitent s’exprimer sur le sujet, et une d’entre eux manifeste son souhait de nous rejoindre pour participer à quelques étapes. Grâce à cette dernière, habitante du quartier, nous sommes tous invités par le bar d’en face à prendre le café. Moment très convivial avec les gens du quartier.

Cette assemblée populaire organisée sur la Marche des Banlieues a été imaginée comme une étape de la rencontre Alimentons-Nous. Merci à Minga pour la logistique.

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https://archipel.foodpath.eu/2012/04/29/assemblee-populaire-sur-lalimentation-a-aubervilliers-marche-des-banlieues/feed/ 1