Qui sommes nous ?

Hélène

Après un parcours bref dans l’enseignement et un sentiment d’impuissance à porter mes valeurs dans mon milieu professionnel comme dans ma vie personnelle, j’ai décidé de mettre en cohérence mon engagement citoyen et mes activités quotidiennes: bénévolat dans diverses associations (Jardins de Cocagne, France Terre d’Asile), participation et organisation d’événements (Forums sociaux locaux, chantier de solidarité internationale, conférences citoyennes).

Engagée depuis 2010 auprès de Démocratie & Courage!, programme d’éducation à la citoyenneté de Léo Lagrange, j’interviens et je forme des intervenants sur les thématiques des discriminations et des violences auprès de jeunes de l’enseignement secondaire, de jeunes adultes en réinsertion et de professionnels. J’ai découvert grâce à ces interventions et à la création d’outils ce que signifie l’éducation populaire et comment elle peut prendre vie dans l’animation mais aussi dans tous les aspects de ma vie, en pleine cohérence: apprendre tout au long de sa vie, de tous et de chacun, apprendre ce qu’on n’avait jamais imaginé apprendre… comme la vidéo pour un projet de reportage en Inde.

Cet engagement associatif s’imbrique avec un engagement militant fort auprès des Forums Sociaux Locaux, de collectifs de désobéissance civile non-violente luttant contre les OGM ou contre la financiarisation de la démocratie. Parce que la privatisation rime souvent avec privation, des droits de l’Homme et de ses valeurs humaines, du bien commun et du bon sens. Parce qu’un jour, je n’ai plus pu rester assise devant les violences dont nos dirigeants politiques et financiers étaient les instigateurs.

La désobéissance civile non-violente s’inscrit dans le paysage des modes d’action au travers desquels j’exprime mon engagement du fait qu’elle propose de se rendre acteur de changements dans la société. Elle me permet de réinterroger continuellement la pertinence de mes revendications dans la confrontation au réel. Et c’est précisément cette démarche de remise en question et de refus des acquis – qu’ils soient philosophiques, politiques ou relationnels – qui m’a amené à m’intéresser à la Jan Satyagraha, la marche des paysans sans terre (annexe 7.2)

Baptiste

Informaticien de formation, dès mes débuts j’ai choisi de lier mes convictions à mon métier, ce qui m’a poussé à me spécialiser dans les logiciels libres. Cet engagement m’a clairement ouvert à la notion de biens communs. Très rapidement j’en suis venu à faire le lien avec la gestion du foncier (agricole en particulier), des semences, de l’eau…

En 2007, des amis proches sont partis un an à travers les campagnes Indiennes, ponctuant ce périple par Janadesh, la précédente marche des paysans sans terre (2007), avant de rentrer vers la Bretagne par voie terrestre en allant au passage à la rencontre d’agriculteurs dans leurs réalités quotidiennes… J’ai alors joué le rôle de base arrière en relayant l’information ici, en informant des associations, etc. C’est suite aux retours des européens de la marche que nous avons décidé, à Hoek Van Holland aux Pays-Bas, de créer l’association Food Path, association qui nous a permis de travailler pendant trois mois à un tour de Bretagne sur les questions alimentaires et agricoles avec l’ONG Frères des Hommes. C’est là que j’ai décidé que je me joindrai à la marche de 2012 si celle-ci devait avoir lieu.

Depuis mes engagements pour les biens communs se sont renforcés : professionnellement par la création de Libre Informatique (qui fait partie de la SCOP Coopaname), dans mes engagements par l’organisation d’un Forum Social Local sur l’eau à Quimper, par la désobéissance civile pour lutter contre la prolifération des OGM… et j’ai élargi mon exploration de la non-violence par la création d’actions directes de défiance politique sur les questions finance/démocratie, par la création d’ateliers citoyens dans un objectif d’éducation populaire (porteurs de parole, théâtre forum, world cafés, …), etc.

C’est ainsi que notre projet d’Archipel des Non-Violences trouve toute sa place dans mon parcours, que j’espère voir s’enrichir fortement de cette expérience qui y contribue déjà clairement au moment où je termine l’écriture de ces quelques lignes.